L’architecture bioclimatique

L’architecture bioclimatique

Par définition, elle suppose la gestion des apports solaires directes et indirectes, soit de manière automatique – GTC (gestion technique centralisée), soit par interventions directes des occupants.

Rappel historique : Suite à la crise pétrolière de 1973, dans le domaine de la construction est apparue la “bioclimatique”. Il s’agissait de maximaliser le confort “technique” en minimisant les dépenses énergétiques, les matériaux étant utilisés du seul point de vue de leurs performances techniques ; Se positionner dans l’environnement (environnement étudié de manière scientifique) , sous nos climats, voulait dire, et veut toujours dire, minimiser les pertes d’énergies et  tirer du milieu des énergies sous formes passives (solaire) ou actives (panneaux solaires, pompes à chaleur …) Furent alors promues les énergies renouvelables par l’ASDER-73- un des pionniers, le CLER, L’ADEME, Energie Environnement 74 (devenu Prioriterre )

La conception bioclimatique :

– le confort hygrothermique d’hiver dépend du niveau d’isolation des parois (obtenir une température de surface élevée inférieure d’au plus 4° // à l’air ambiant) du taux de renouvellement d’air qui doit être suffisant pour limiter l’humidité relative, sans être excessif ( 6 X le volume d’air de l’habitation par jour par puits canadien, économie d’énergie, HR comprise entre 30 et 70% ) de la physiologie de l’occupant (supprimer toute sensation de parois froides) du gradient de température entre la tête et les pieds qui ne doit pas être supérieur à 3°

-le confort hygrothermique d’été dépend de la nature de l’enveloppe (constitution, inclinaison et orientation des parois, couleur ) de la nature des masques (masques fixes, occultations mobiles, végétation)  de la physiologie de l’occupant (maintien d’une homéothermie stable, taux de sudation) des apports internes autres que ceux dégagés par les occupants, des types d’ouvrant, du renouvellement d’air et de son traitement éventuel (rafraîchissement par humidification, échange avec le sol – puits canadien, HR comprise entre 25 et 60% )

Sous nos climats, stratégie pour l’été : éviter, protéger, dissiper (ventilation nocturne), rafraîchir (évapotranspiration)

En bioclimatique, concernant les matériaux, c’est leur capacité calorifique qui est déterminante (notion de déphasage) et non la seule conductivité (le Lambda ) qui détermine l’isolation.

Aujourd’hui, avec l’apport de la géobiologie, la bioconstruction, qui doit être bioclimatique, veut réconcilier formes, matières et énergies.

Bibliographie

Soleil, Nature, architecture. D. Wright Parenthèses 1979

Archi bio  J-L. Isard & A. Guyot,   Parenthèse éditions 1979